Les dangers de la surutilisation du téléphone et de l’ordinateur : un mal silencieux de notre temps
Introduction : un monde connecté… et déconnecté de l’essentiel
Depuis plus d’une décennie, le téléphone portable et l’ordinateur ont envahi notre quotidien.
Au travail, à la maison, dans les transports, nos yeux sont rivés sur les écrans. Si ces outils ont révolutionné la communication et la productivité, leur utilisation excessive pose désormais un vrai problème de santé publique.
Sommes-nous devenus esclaves du numérique ?
1. Les effets psychologiques : un impact direct sur le cerveau et l’attention
Les études neuroscientifiques le confirment : une exposition prolongée aux écrans modifie notre fonctionnement cognitif.
- Diminution de la capacité de concentration : les notifications constantes fragmentent notre attention. Nous passons d’une tâche à l’autre sans jamais aller au bout, ce qui réduit notre efficacité.
- Addiction comportementale : les applications et réseaux sociaux exploitent les circuits de la récompense du cerveau, générant un besoin compulsif de “vérifier”.
- Stress et anxiété numérique : la peur de manquer une information ou un message (le fameux “FOMO”) provoque une tension mentale continue.
- Isolement social : paradoxalement, plus on communique virtuellement, plus on s’éloigne des échanges humains réels.
Témoignage – Camille, 32 ans, employée de bureau :
“Je passe plus de 9 heures par jour devant mon ordinateur au travail, puis encore 2 à 3 heures sur mon téléphone. Je dors mal, je me sens épuisée, et j’ai du mal à me concentrer. Je me rends compte que je ne parle presque plus avec mes collègues.”
2. Les effets physiques : quand le corps dit stop
Les écrans n’affectent pas que notre esprit, mais aussi notre corps.
- Fatigue visuelle numérique (syndrome des écrans) : sécheresse oculaire, vision floue, maux de tête.
- Troubles musculosquelettiques : douleurs au dos, aux cervicales, aux poignets dues à de mauvaises postures prolongées.
- Sommeil perturbé : la lumière bleue des écrans inhibe la production de mélatonine, l’hormone du sommeil.
- Sédentarité extrême : rester assis de longues heures favorise le surpoids, les troubles cardiovasculaires et même certains cancers.
Témoignage – Famille Morel :
“Nos enfants passent leurs soirées sur TikTok ou YouTube. Résultat : ils se couchent tard, ont du mal à se lever pour l’école et se plaignent souvent de maux de tête. On a fini par instaurer un “détox écran” le dimanche. C’est dur au début, mais tout le monde dort mieux.”
3. Les effets sociaux : un lien humain affaibli
Le téléphone, outil de communication par excellence, est paradoxalement devenu un mur invisible entre les gens.
- Perte de la qualité des échanges : dans les familles, chacun regarde son écran pendant le dîner.
- Isolement émotionnel : les interactions virtuelles ne remplacent pas le contact humain, ni le regard, ni l’empathie.
- Baisse de la productivité et tensions au travail : notifications, distractions, multitâches et “présence numérique” permanente épuisent les salariés.
📖 Témoignage – Marc, 45 ans, manager :
“J’ai remarqué que mes collaborateurs passent énormément de temps sur leur téléphone, même en réunion. Cela ralentit la communication et crée une atmosphère distante. Nous avons instauré une règle : pas de téléphone pendant les réunions. L’ambiance s’est nettement améliorée.”
4. Les conséquences à long terme : dépendance et perte d’équilibre
Une utilisation excessive des écrans peut mener à une véritable dépendance numérique :
- Difficulté à “déconnecter”
- Irritabilité lorsqu’on n’a pas accès à son téléphone
- Perte de la notion du temps
- Chute de la productivité, désintérêt pour d’autres activités (sport, lecture, vie sociale)
Les chercheurs parlent désormais de “nomophobie” — la peur d’être séparé de son téléphone — une réalité touchant plus de 60 % des jeunes adultes.
5. Comment se protéger : vers une hygiène numérique
Heureusement, il est possible de reprendre le contrôle.
Conseils pratiques :
- Établir des zones sans écran (chambre, repas, salle de bain)
- Programmer des pauses régulières loin de l’écran
- Couper les notifications non essentielles
- Utiliser des outils de gestion du temps d’écran
- Favoriser les activités hors ligne : sport, nature, lecture, discussions réelles
Conclusion : le numérique n’est pas l’ennemi… si nous en restons les maîtres
Le téléphone et l’ordinateur sont des outils extraordinaires. Le problème ne vient pas d’eux, mais de l’usage que nous en faisons.
Il ne s’agit pas de rejeter la technologie, mais d’apprendre à cohabiter sainement avec elle.
Comme le dit si bien un proverbe moderne :
“Ce n’est pas l’écran qui nous éblouit, c’est l’oubli de regarder ailleurs.”




